Situation géographique, capitale et catastrophes naturelles
La Birmanie (Myanmar) est un pays du Sud-Est asiatique situé dans la péninsule indochinoise. D'une superficie de 678 500 km² (France : 547 030 km²), le pays est limité au nord par la région autonome du Tibet (Chine), à l'est par la Chine, le Laos et la Thaïlande, au sud par la mer d'Andaman et le golfe du Siam, et à l'ouest par l’océan Indien, le golfe du Bengale, le Bangladesh et l'Inde.
La Birmanie forme, en principe, une union fédérale (d’où le nom jusqu’en 1989 d’Union birmane, puis d'Union de Myanmar) composée de non-Birmans au nord (nombreuses ethnies) et de Birmans au sud.
Nouvelle capitale créée au milieu de la jungle
La capitale a été déplacée en 2005 de Yangon, plus grande ville du pays située dans le delta de l'Irrawaddy, à Naypyidaw, à 300 km à l'intérieur des terres. Les spéculations abondent quant aux raisons de ce brusque déménagement du gouvernement vers une ville pratiquement construite à partir de rien dans une région complètement isolée. Ce déplacement reflète la volonté du gouvernement de se protéger à la fois d'une invasion de l'extérieur et de mouvements populaires intérieurs, qui avaient ébranlé le pouvoir en 1988.
Mais des raisons ésotériques semblent aussi rentrer en ligne de compte. En effet, depuis toujours, l'astrologie et le pouvoir ont été liés en Birmanie. Le mécontentement du peuple et les grandes manifestations de 1988 doivent d'ailleurs en partie leurs origines au fait que Ne Win (le général Président d'alors), écoutant son conseiller spirituel (sorte de "mage" astrologue), avait décidé de remplacer tous les billets de banque par d'autres dont les valeurs seraient des multiples de 9, son chiffre porte-bonheur..!
Donc, il n'est pas surprenant que le déménagement vers Nay Pyi Daw, qui s'est fait à une heure précise déterminée par le calendrier lunaire, ait été influencé par les astrologues de la junte.
La Birmanie est exposée à une large gamme de risques naturels,
parmi lesquels cyclones, inondations, sécheresses, tremblements de terre, tsunami, glissements de terrain, invasions d'insectes et incendies saisonniers. Les changements climatiques ont des conséquences néfastes sur le pays qui connaît des saisons de pluies irrégulières, des inondations et des sécheresses. Le pays est également vulnérable aux tremblements de terre puisqu’il est traversé par trois couches tectoniques importantes. Le nombre extrêmement élevé de pertes humaines (environ 140 000 morts et disparus) et d'édifices dévastés après le passage du cyclone Nargis en mai 2008 a clairement démontré le niveau élevé de vulnérabilité des populations du Delta de l’Ayeyarwaddy.
Par conséquent, il est possible d’anticiper que les grandes catastrophes en Birmanie se traduiront par un taux de mortalité élevé, une destruction substantielle des infrastructures et d’importants impacts psychosociaux.
En moyenne, tous les dix ans, un cyclone fortement destructeur s’abat sur la région (sources diverses).