Depuis 1988, année du coup d'état de la junte militaire d’alors contre le parti démocratique dirigé
par Daw Aung San Suu Kyi, la Birmanie est le théâtre de multiples violations des droits humains malgré des réformes en cours dues au gouvernement civil actuel.
Le gouvernement birman mène depuis plus de 50 ans une guerre sans merci contre les nombreux groupes armés opposés au pouvoir central. Pour organiser ses manœuvres militaires et ses offensives, la
junte a besoin de logistique. Pour se faire, des femmes seraient non seulement contraintes au portage forcé, mais aussi utilisées comme boucliers humains lors des attaques et pour le
divertissement sexuel des soldats, ce qui se traduirait par des viols, parfois collectifs. La situation des femmes birmanes dans ce conflit armé est des plus catastrophique.
Certaines d'entre elles ne peuvent aller au terme de leur grossesse ou de leur allaitement à cause de leur enrôlement dans l'armée par les militaires… Des femmes sont déplacées à l'intérieur du
pays, d'autres se réfugient hors des frontières du Myanmar, au Bangladesh, en Inde ou encore en Thaïlande où elle sont forcées de se prostituer.
Malgré cela, le gouvernement birman a adhéré à la Convention sur les femmes. Il a également inclus la violence domestique à son Plan d'Action National pour la Promotion de la Femme. Cependant,
rien n'indique, à ce jour, que le gouvernement considère la violence familiale comme une atteinte à l'intégrité des femmes ni que des mesures aient été prises pour endiguer ce problème. De toutes
façons, lorsque nous examinons de plus près les orientations politiques du gouvernement, nous ne pouvons que constater l'absence radicale de ministère de la protection de la femme,
d'organisations indépendantes des droits des femmes, de toute infrastructure capable de venir en aide aux femmes maltraitées et exploitées…
Paradoxalement et d'une manière générale, les femmes birmanes bénéficient d'un bon niveau scolaire qui contraste avec le manque de reconnaissance qu'elles subissent dans la société : salaire
inégal, exploitation dans le travail… Par ailleurs, aucune d'entre elles n'occupe de poste dans le gouvernement actuel : elles sont écartées de tout pouvoir de décision.
Pour plus d'infos, voir les liens ci-dessous provenant de l'Express, de Courrier International, etc., et qui traitent du sida en Birmanie (pays très infecté), de la vente des femmes en Chine, etc.
Violation des droits de l’homme contre les femmes (Info Birmanie)
Birmanes vendues en Chine (Courrier International)
En Birmanie, le viol continue d'être utilisé comme arme de guerre malgré les promesses de paix (Le Monde)