LA PROSTITUTION EN BIRMANIE
Bien que la prostitution constitue, en Birmanie, un délit passible de trois ans de prison, le marché du sexe est florissant avec des conditions sanitaires déplorables. Certaines familles pauvres, vendent leur fille afin d'éponger leurs dettes. Cette forme d'esclavage sexuel recouvre aussi les situations où les filles et les femmes se trouvent contraintes au mariage ce qui laisse libre cours, là encore, à toutes formes de violence sexuelle.Les femmes et les filles originaires de Birmanie ont en général six à huit "clients" par jour, 25 jours par mois, et rapportent entre 600 et 2 500 dollars australiens par mois aux propriétaires de maisons closes, qui ne donnent à leurs "protégées" qu'un dollar australien par jour (0,70 euros), soit 25 dollars australiens par mois (18 euros !). On estime entre 20 000 et 30 000 femmes et filles birmanes alimentant le marché de la prostitution en Thaïlande, ce qui représente une moyenne de 1 000 femmes nouvelles chaque année.
En tout état de cause, la Birmanie a renoué avec les pratiques esclavagistes à l'égard des minorités et en particulier des femmes…(Source : ONU).
LE SIDA EN BIRMANIE
Le VIH/Sida est très répandu parmi les prostituées et les consommateurs de drogue par intraveineuse. 32 % des travailleurs sexuels et 43 % des consommateurs de drogue seraient atteints par le virus. La Birmanie a un des taux de prévalence estimé à 1,3 % (env. 500 000 personnes), le plus élevé d’Asie. Le VIH/Sida ferait environ 20 000 morts par an. En 2000, un programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant a été mis en place. En 2005, des traitements antirétroviraux ont été introduits dans le système de santé public mais seuls 3 % des malades reçoivent actuellement un traitement. L’argent venant du gouvernement et de donateurs internationaux n’est pas suffisant et les patients n’ont pas les moyens de payer leur traitement. En août 2005, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria a mis fin à ses activités en Birmanie en raison des restrictions trop importantes que lui imposait le gouvernement birman. Un nouveau programme d’aide internationale, le 3D Fund, largement financé par l’Union européenne, a été mis en place pour pallier au départ du Global Fund. Ce fond thématique est destiné à lutter contre les trois maladies les plus létales en Birmanie, à savoir le paludisme, la tuberculose et le SIDA et est doté d’une enveloppe avoisinant les 100 millions d’Euros.
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