PIED SAUVÉ DE L'AMPUTATION
Contexte dans lequel cette intervention de PASDB a eu lieu.
Huttes du faubourg/bidonville de Dala (Yangon), dans lequel PASDB intervient en installant des mini-stations de traitement d’eau insalubre, en scolarisant des enfants démunis parmi lesquels de nombreux orphelins et en proposant des microcrédits sans intérêts (50 euros) à des familles parmi les plus pauvres, totalement exclues du système bancaire traditionnel.
Hutte d’une des familles que nous soutenons par du microcrédit. Le couple a trois enfants dont un à charge et il est particulièrement démuni, à savoir au dernier échelon de la pauvreté.
L’homme est charpentier et il a sauté sur une mine il y a une quinzaine d’années d’où son pied atrophié.
Lors de notre dernière visite (en 2018), il nous a dit qu'il souffrait du pied et après avoir constaté l'état de ce dernier, j'ai immédiatement pris la décision de l’emmener d'urgence chez le dispensaire du coin. En effet, à cause du climat et des conditions phytosanitaires catastrophiques dans lesquels la plupart des habitants du bidonville survivent, les bactéries se développent très rapidement, entrainant une surinfection et par conséquent bien souvent une amputation des membres qui se nécrosent en quelques heures/jours.
Le dispensaire était fermé mais j’ai insisté pour que le docteur nous ouvre les portes car, comme expliqué plus haut, l’amputation peut se jouer à quelques heures près.
Pour info, ce dispensaire est le seul pour plus de 100 000 personnes !!!
Le médecin a retiré les peaux nécrosées et le pus puis rempli la plaie de poudre antibiotique.
Le soin nous a coûté 3 euros, prix pour sauver un pied d’une amputation quasi certaine !!!
La pharmacie du dispensaire.
Tous les médicaments disponibles (principalement des désinfectants et des antibiotiques) sont sur et dans cette vitrine. Pour rappel, ce sont plus de 100 000 personnes qui dépendent de ce dispensaire pour les soins de base et il n’y a qu’un seul docteur ! Ainsi, on comprend mieux pourquoi la Birmanie arrive, selon l’OMS dans les tous derniers pays sur la planète pour l’accès aux soins, l’autre raison en étant la pauvreté.